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Église de l’H. Th. Kassopitras / Kassiopi / Υ. Θ. Κασσωπίτρας, Kassiopi / Κασσιώπη

Description :

Selon la tradition, une église de rite grec, située au pied du château de Kassiopi, a été bâtie sur les ruines d’un temple dédié à Zeus Cassius. Les récits de voyageurs au Moyen Âge perpétuent la légende qui associe la construction de cette église au miracle de la Vierge terrassant un serpent, un dragon ou un monstre marin caché dans le port ou dans le château. La date de fondation de cette première église est inconnue : alors que certains situent la construction d’une basilique à trois nefs à l’époque paléochrétienne, les sources écrites ne mentionnent pas encore d’église au XIIe siècle. On suppose que l’édifice a perdu ses nefs latérales au Moyen Âge pour devenir une basilique à nef unique, couverte d’un toit en bois ou d’une voûte en berceau, suivant l’architecture traditionnelle de l’archipel. La première attestation écrite d’une église remonte à 1375 : à cette époque, Kassopitra est déjà un sanctuaire de pèlerinage pour les fidèles de rite latin, bien que le rite grec y soit maintenu. Autrement dit, l’édifice fait déjà partie de la topographie sacrée des pèlerins en route vers la Terre sainte. C’est un sanctuaire partagé où les fidèles des deux rites viennent vénérer une icône miraculeuse de la Vierge attribuée à saint Luc. L’acquisition de Corfou par les Vénitiens accroît naturellement la place réservée au sanctuaire dans les itinéraires de pèlerinage.

Dans les années 1530, la renommée de l’icône miraculeuse atteint son apogée : une inscription en grec, gravée dans l’édifice actuel, commémore le miracle par lequel la Vierge a rendu la vue au jeune paysan grec Stéphanos, injustement accusé de vol et condamné à être éborgné. La propagation du prodige est telle que des églises dédiées à la Vierge de Kassopitra sont fondées à Corfou, en Épire et en Albanie. Une communauté monastique s'établit autour de l'église, peut-être dès le XVIe siècle, de manière certaine au début du XVIIe siècle.

L’église actuelle est issue de trois campagnes de restauration et de décoration : après l’incursion ottomane de 1537, l’édifice, en partie détruit, est probablement restauré une première fois ; l’icône de la Vierge est miraculeusement sauvée. L’édifice subit de nouveaux assauts en 1571 ou 1573, et en 1579. En 1590, il est restauré et agrandi, comme l’atteste l’inscription latine gravée au-dessus de la porte occidentale : y sont commémorées la restauration de l’église par Pietro Francesco Malipetro, gouverneur des trirèmes, son extension par le Préfet de l’Adriatique Flippo Pasqualigo, et les agrandissements financés par Nikolaos Suriano, Proviseur de la flotte. Une dernière phase de décoration s’ouvre dans les années 1660-1670. Une partie de l’église médiévale a été préservée au sein du nouvel édifice puisque des restes de fresques byzantines du XIVe ou XVe siècle ont été mis au jour dans l’abside en 1994-1995, parmi lesquelles la Vierge des Anges (1480) et la Crucifixion. Le reste des fresques et des icônes date, au plus tard, du XVIIe siècle : on peut reconnaître l’Entrée à Bethléem, la Vierge Kassopitra peinte par le Crétois Théodoros Poulakis (1670), une autre image de la Vierge peinte par Eustathios Kouvaras, saint Nicolas, un archange ou encore saint Pantéleïmon. L’image de la Vierge, mentionnée dans les récits de pèlerins jusqu’à la fin du XVe siècle, a disparu, probablement en 1537, et a été remplacée par une fresque et une icône du XVIe siècle. La disparition de l’image façonnée par Luc ne freine pas les pèlerins qui continuent d’affluer aux siècles suivants, inventant de nouvelles pratiques de dévotion. L’édifice actuel consiste en une nef unique qui se termine par une abside semi-circulaire. La présence de chapelles latines, sur la base de leur décoration, d’inscriptions en latin et la juridiction exercée par l’archevêché latin sur l’édifice ont fait supposer que le sanctuaire a été converti au rite latin après 1590 avant de revenir au rite orthodoxe, ce qui est peu probable. Au XVIIe siècle, le toit en bois est remplacé par une voûte en berceau ; par des modifications mineures, le bâtiment acquiert sa forme actuelle[1]

[1] Regnaut 1573, p. 19 ; Μπουνιά 1954, pp. 197-206 ; Τσίτσας 1968, pp. 1-6 ; Βοτοκόπουλος 1970, p. 341 ; Ζίας 1973-1974, p. 650 ; Βοκοτόπουλος 1990, pp. 127, 140 ; Stamatopoulos 1993, pp. 254-257 ; Ιερά Μητρόπολις Κερκύρας Παξών και Διαποντίων Νήσων 1994, pp. 112-113, 136-139 ; Κατσελάκη 1994, p. 461 ; Καρύδης 1999, p. 297 ;  Βοκοτόπουλος et alii 2018, pp. 119-121 ; Καρύδης, Δημουλάς, Πουλής 2018, p. 206 ; Dermitzaki 2021, pp. 9-39 ; Tsougarakis 2022, pp. 162-171.

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Regione : Corfou
Coordinate geografiche : 39.790093604177, 19.921590769823
Periodo : angevine, vénitienne
Type : Architecture religieuse : église, cathédrale, monastère, chapelle, oratoire, cimetière.
Bibliography :

Dermitzaki, Argyri. Shrines in a Fluid Space: The Shaping of New Holy Sites in the Ionian Islands, the Peloponnese and Crete Under Venetian Rule (14th-16th Centuries). Leyde, Boston : Brill, 2021, 284 pp.

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Editoriale : Voisin, Ludivine
Ultimo aggiornamento : 29/09/2024
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