Κάστρο, Antiparos
Le château vénitien d'Antiparos représente sans doute un des plus beaux exemples d’ensemble fortifié sur plan orthogonal dans les Cyclades. Situé au Nord de l’île, il occupe une position de faible hauteur sur un isthme dominant deux baies. Sa construction, dans les années 1440-1446, est attribuée à Giovanni Loredano, devenu seigneur de l’île par son mariage avec Maria Sommaripa, qui avait reçu le fief en dot ; le château permet d’attirer des colons pour cultiver les terres abandonnées. En 1773, les armes de la famille Loredano figurent toujours sur la porte d’entrée du château.
Conçu sur un plan parfaitement carré de 53m de côté, il possède en son centre une tour circulaire de 18,20m de diamètre, sans ouverture au rez-de-chaussée. 24 maisons hautes de trois étages sont aménagées dans le périmètre intérieur (dimensions moyennes de chaque maison : 8 x 6m), pouvant abriter au total 120 personnes ; accolées les unes aux autres, elles forment le mur défensif du château haut de 3m, dépourvu d’ouvertures ; des spolia de marbre ont été réemployés dans le mur, construit de blocs de schiste local. Une seule porte d’entrée, située au milieu du mur méridional, permet l’accès à l’espace clos. L’organisation de ce plan parfaitement structuré reflète une entreprise d’investissement élaborée avec détermination.
À une phase plus tardive – XVIIe siècle – appartient une seconde phase de constructions sur le côté Sud du château ; 21 maisons et deux églises sont distribuées autour d’une cour, l’ensemble formant une seconde enceinte. Plusieurs maisons et trois églises sont encore aménagées de manière irrégulière à l’intérieur de la cour du château à des époques ultérieures, tandis que la tour est utilisée comme réservoir d’eau.
Le site a fait l’objet de recherches et de fouilles durant les années 1972-1978.
Bibliographie
Sources
Pasch von Krinen, Heinrich Leopold, Breve descrizione dell'Arcipelago e particolarmente delle diciotto isole sottomesse l'anno 1771 al dominio russo, Livourne, Per Tommaso Masi e comp., 1773, p. 128.
Voir en ligne : https://archive.org/details/brevedescrizione00pasc/page/128/mode/2up
Études
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Hoepfner, Wolfram, Schmidt, Hartwig, « Mittelalterliche Städtegründungen auf den Kykladeninseln Antiparos und Kimolos », Jahrbuch des Deutschen Archäologischen Instituts 1976, vol. 91, pp. 291-339.
Φίλιππα-Αποστόλου, Μαρώ, Το κάστρο της Αντιπάρου: συμβολή στη μελέτη των οχυρωμένων μεσαιωνικών οικισμών του Αιγαίου, Αθήνα, [χ.ε.], 1978, 136 σ. (Διατριβή. Ανωτάτη Σχολή Αρχιτεκτόνων, Ε.Μ. Πολυτεχνείου).
Sanders, G. D. R., « Two kastra on Melos and their relations in the Archipelago », in Peter Lock and G.D.R. Sanders (eds), The Archaeology of Medieval Greece, Oxford, Oxford books, 1996, pp. 155-156.
Φίλιππα-Αποστόλου, Μαρώ, Μικροί οχυρωμένοι οικισμοί του Αιγαίου – Στα ίχνη της ιστορικής τους ταυτότητας, Αθήνα, Ερίννη, 2000, σσ. 70-80.
Vionis, Athanasios K., A crusader, Ottoman, and early modern Aegean archaeology : built environment and domestic material culture in the Medieval and Post-Medieval Cyclades, Greece (13th-20th Centuries AD), Leyde, Leiden University Press, 2012, pp. 80-81.