Monastère des Saints-Théodore de Stratias / των Αγίων Θεοδώρων Στρατιάς

Le monastère féminin a été construit sur la colline de Stratias, près de l’ancien temple d’Artémis et de la basilique paléochrétienne de Palaiopolis. L’ensemble monastique, tel qu’il apparaît aujourd’hui, se compose de trois parties disposées en U autour d’un atrium rectangulaire dont la partie nord ferme le sanctuaire avec le clocher et le mur d’enceinte. Les bâtiments monastiques, récents, sont disposés au sud de l’église. Deux tours de défense et une bibliothèque complètent l’ensemble. 

L'église est attestée dans les sources écrites depuis 1405 mais son rite, grec ou latin, reste incertain dans la mesure où elle appartient à la confrérie latine San Jacomo avant 1589. Une communauté monastique orthodoxe s'établit à partir de cette date, transformant ainsi l'ancienne basilique paléochrétienne à toit en bois du Ve siècle en katholikon. On accède aujourd’hui à l'église par trois entrées, situées au nord, à l’ouest et au sud. À nef unique, l'édifice est construit sur le modèle ionien avec un templon en pierre, surmonté d’un encadrement doré et décoré de peintures à l’huile, des stalles élevées et des tapisseries sur les murs. Les fresques ont été réalisées aux XVIe-XVIIIe siècles, en partie par Michel Damascène, Emmanouil Tzanès et Théodoros Poulakis[1]. 

[1] Βοτοκόπουλος 1970, pp. 334-339 ; Τριανταφυλλόπουλος 1973-1974, p. 649 ; Τζιβάρα, Καρύδης 2009, pp. 13-26, 41-42 ; έγγραφο, n° 2 ; Καρύδης, Δημουλάς, Πουλής 2018, p. 93.