Κάτω Κάστρο, Andros

Le Château du Bas (Κάτω Κάστρο) est situé sur un îlot relié par une petite arche à l’extrémité du promontoire sur lequel est construit le bourg d’Andros (Χώρα), communément appelé Castel/Castro dans la documentation médiévale et moderne (ainsi, en 1385, est enregistrée une donation accomplie dans la Sala del Castel a basso). À l’évidence, Κάτω Κάστρο reçoit sa dénomination pour être distingué du Château du Haut (Eπάνω Κάστρο), à l’intérieur de l’île.  

Dans leur configuration actuelle, les ruines qui subsistent sur l’îlot sont insérées à une enceinte d’une longueur de 220m, qui suit le bord du rivage, et dont le mur est construit directement sur le rocher, avec des blocs de schiste local ayant une épaisseur comprise entre 1,30m et 1,60m. Au Nord-Est de l’enceinte demeure une petite tour fortifiée en partie visible, alors qu’une autre, au Sud-Ouest, a désormais disparu (visible sur la gravure réalisée par Joseph Pitton de Tournefort en 1700). Au centre du périmètre, se dresse la tour principale de forme orthogonale – 9m x 7,10m – avec des murs d’une épaisseur de 1,70m en moyenne. Si on ne peut apprécier le nombre de niveaux en élévation, elle conserve une citerne voûtée de 4,25m de profondeur ; une autre citerne est aménagée sous la tour Nord-Est, profonde de 5,25m. L’ensemble de l’enceinte et de ces bâtiments, homogènes quant aux matériaux et aux techniques de construction, est daté de la phase initiale de l’installation des Vénitiens dans l’île, c’est-à-dire la première moitié du xiii^e siècle. 

À une phase ultérieure – seconde moitié du xiii^e siècle – appartient une maison située au Nord-Est de la tour centrale, dont on ne peut apprécier l’élévation ; elle conserve également une citerne. Enfin, une phase d’aménagements postérieure à 1311 pourvoit l’îlot d’escaliers facilitant la circulation à l’intérieur de l’enceinte. Aucune trace de bâtiment religieux ou d’habitation n’a été découverte durant les fouilles menées par les équipes de l’Université d’Athènes, entre 1991 et 1996 ; en revanche, ont été mis au jour des tessons de céramique, deux monnaies et une bague en or armoriée des xiii^e-xiv^e siècles. 

Le château n’a jamais été peuplé de manière permanente ; assurant une fonction purement défensive, il est sans doute abandonné vers la fin de la domination vénitienne, même s’il reste utilisé à l’époque ottomane. Il est visité par Jean-Alexandre Buchon qui le décrit brièvement en 1841. Le pont reliant l’îlot au bourg est reconstruit en 1947.

Bibliographie

Sources

Cristoforo Buondelmonti, Liber Insularum Archipelagi

Lien vers source : https://frankika.efa.gr/fr/node/4477

Buchon, Jean-Alexandre, Voyage dans l'Eubée, les Iles Ioniennes et les Cyclades en 1841, éd. Jean Longnon, Paris, Émile-Paul, 1911, pp. 214-215.

Voir en ligne : https://archive.org/details/gri_voyagedansle00buch/page/214/mode/2up

Études

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Voir en ligne : https://www.persee.fr/doc/mefr_1123-9883_2001_num_113_1_11119

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