Tour des Francs / Πύργος των Φράγκων, Akaki / Ακάκι
La tour d'Akaki ou tour des Francs était sans doute intégré à un édifice plus important construit à la suite de la déposition de Balian II d'Ibelin, Prince de Galilée en 1310 selon le chroniqueur Leontios Machairas. Cette structure défensive avait pour objectif de renforcer l'autorité royale dans la région rebelle. Le roi Pierre Ier se rend à Akaki pour venir y chasser. Au XVe siècle, les chroniques chypriotes font mention à plusieurs reprises de la "cour d'Akaki" qui sert notamment de lieu de refuge à Jacques II (1469-1472) et son entourage pour fuir la peste qui sévit à Nicosie. Aujourd'hui, seules quelques ruines subsistent, notamment une tour cylindrique en pierre de 3,5 mètres de large, dotée de murs épais de 1,1 mètre. Cette structure pouvait accueillir jusqu'à trois personnes et comportait des traces d'un escalier interne[1]
[1] Vaivre 2006, p. 53 ; Grivaud 2009, p. 363 ; Petre 2012, pp. 109-111 ; Edbury 2023, pp. 85-91.
Edbury, Peter W. « The Nobility of Cyprus and their Rural Residences », dans : Khamisy, Rabei, Lewis, Rafael et Shotten-Hallel, Vardit (éd.), Exploring Outremer Volume I Studies in Medieval History in Honour of Adrian J. Boas, Abingdon, Oxon, New York : Routledge, 2023, pp. 85-91.
Grivaud, Gilles. « À propos du manoir dans l’Orient latin : le cas du royaume de Chypre (XIIIe-XVe siècle) », dans : Lalou, Élisabeth, Lepeuple, Bruno et Roch, Jean-Louis (éd.), Des châteaux et des sources. Mélanges en l’honneur de Anne-Marie Flambard Héricher, Mont-Saint-Aignan : Publications des Universités de Rouen et du Havre, 2008, pp. 353-374.
Voir en ligne : https://books.openedition.org/purh/10017...
Petre, James Scott. Crusader Castles of Cyprus: The Fortifications of Cyprus Under the Lusignans, 1191-1489. Nicosie : Cyprus Research Centre, 2012.
Vaivre, Jean-Bernard de. « Sur les pas de Camille Enlart en Chypre », dans : Vaivre, Jean-Bernard de et Plagnieux, Philippe (éd.), L'art gothique en Chypre, Paris : De Boccard, 2006, pp. 16-56.