Église des Saints-Apôtres / Αγίων Αποστόλων, Kato Karkassion / Κάτω Καρκασίων
Du complexe monastique, situé à 500 mètres d'altitude sur les contreforts du Diktis, il ne reste que le katholikon ainsi que des ruines, au sud. Ayant été utilisés par des travailleurs de la terre à l'époque contemporaine, il est difficile de savoir si les bâtiments autour du katholikon se présentaient déjà sous cette forme à l'époque où fonctionnait le monastère. En outre, ces bâtiments situés à 70 mètres du katholikon ne sont pas tournés vers le sanctuaire. D'après M. Nikolidakis, il s'agissait de cellules ; selon N. Psilakis, il faut plutôt les identifier avec des bâtiments annexes.
Quant au katholikon, il est construit avant 1400 : des traces d'une inscription dédicatoire et des graffitis situent la période de décoration de l'édifice entre 1391/1392 et 1422/1423. Neilos Damilas, fondateur de la Théotokos de Vaionia en 1399, est probablement higoumène du monastère masculin des Saints-Apôtres. À la fin du XVe siècle, des moniales et une higoumène sont mentionnées aux Saints-Apôtres par Nathanaël Bertos. En 1524, l'higoumène est un homme, Anthimos Dono : la communauté accueille sans doute à nouveau des moines. En 1527, Anthimos Dono devient higoumène de deux autres monastères, le Christ-Sauveur, à Pano Karkassion, et le Grand-Jean Prodrome, dit Koutou, dont la localisation est inconnue. En 1528, plusieurs moines mettent en commun leurs biens afin de faire des Saints-Apôtres un monastère cénobitique mais la communauté ne survit sans doute pas à la mort d'Anthimos, après 1529. Au XVIe siècle, le monastère est sis sur le fief de Giacomo Barozzi.
Les graffitis conservés dans le katholikon à nef unique datent des XVe-XVIIIe siècles. Des fresques de qualité, d'influence constantinopolitaine, représentent la Crucifixion, saint Lazare, le Baptême, la Descente de la Croix, la Cène, le Lavement des pieds, la Trahison de Judas, la Visite des Saintes Femmes au Tombeau et l'Ascension[1].
[1] Μαυρομάτης 1994, n° 61 ; Gerola 1961, pp. 101-102 ; Μπορμπουδάκης 1988, II, p. 246 ; Curuni 1989-1990, pp. 310-311 ; Ψιλάκης 1993, II, p. 520 ; Τσουγκαράκης, Αγγελομάτη-Τσουγκαράκη 2000, pp. 713-715 ; Tsougarakis, Angelomatis-Tsougarakis 2003, pp. 544-552, 573 ; Τσουγκαράκης, Αγγελομάτη-Τσουγκαράκη 2015, pp. 52-53, 215-216.
Curuni, Spiridione Alessandro. « Documenti di graffiti e di epigrafi veneto-cretesi conservati nell'Archivio gerola dell'Istituto veneto di scienze, lettere ed arti », Atti dell'Istituto veneto di scienze, lettere ed arti. Classe di scienze fisiche, matematiche e naturali, 1989-1990, vol. CXLVIII, pp. 237-342.
Gerola, Giuseppe et Λασσιθιωτάκης, Κώστας Ε. Τοπογραφικός κατάλογος των τοιχογραφημένων εκκλησιών της Κρήτης. Ηράκλειο : Έκδοσις Εταιρίας Κρητικών Ιστορικών Μελετών, 1961.
Voir en ligne : https://repository.librarychania.gr/tekm...
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Ψιλάκης, Νίκος. Μοναστήρια και ερημητήρια της Κρήτης. Ηράκλειο : Νίκος Ψιλάκης, 1993.